DEUX IDIOTS ET UN SEUL CHAPEAU

De Gisèle Bianchi

 L’ÉQUIPE

 

 Costumes : Martine Gautier 

Éclairages : Camille Gonzalez

 Scénographie : Emmanuel Brouallier

 Mise en scène, masques : Gisèle Bianchi 

Comédiens, comédiennes : Isabelle Bianchi, Noël Faure,

Robert Bianchi, Maud Terrillon 

Photos : JA Touzet

Photos : Ra2

Une farce masquée, en 3 actes. Inspirée autant des comédies de Molière que des machines à quiproquo de Labiche,  DEUX IDIOTS ET UN SEUL CHAPEAU revient sur les éternelles relations maître-esclave et les renversements de situations qui les accompagnent. L’histoire est à la fois simple et « tarabiscotée » : un patron abusif et corrompu, des employés qui se trouvent toujours là où on les attend le moins, un larcin qui dévoile de sombres escroqueries… et beaucoup d’apparences trompeuses.

  

La pièce met en scène huit personnages ; elle est conçue pour être interprétée par 4 comédiens et comédiennes. 

Avec DEUX IDIOTS ET UN SEUL CHAPEAU, je poursuis mon exploration de divers types d’écriture théâtrale, puisant dans des œuvres d’une autre époque, mais nullement obsolètes : la facture du scénario s’inspire, parfois ostensiblement, des comédies de Molière autant que des « machineries » comiques d’Eugène Labiche : il repose sur des enchaînements de rebondissements, des personnages stéréotypés, marqués par leur condition sociale, proches des caractères de la Commedia dell’Arte.

 

Molière et Labiche fleurissent encore aujourd’hui dans le répertoire des compagnies, et sont à l’affiche dans de nombreuses programmations. Leurs comédies continuent à nourrir l’imaginaire et la virtuosité des acteurs, metteurs en scène et scénographes.

 

Dans DEUX IDIOTS ET UN SEUL CHAPEAU, on trouvera quelques-uns des ingrédients essentiels de ce type de comédies :

 Personnages caricaturaux,

 Apartés, quiproquos, situations outrancières,

 Types de langages utilisés dans les dialogues variant selon la position  sociale des personnages,

 Chansons qui ponctuent et commentent…

 Cynisme de la conclusion.

  

L’histoire entre en résonance avec notre actualité, et n’est pas sans rappeler certains travers de notre société contemporaine. Elle n’est cependant pas à proprement parler située dans le temps ; cette intemporalité choisie permet de jouer plus aisément des références, des conventions théâtrales. L’utilisation de masques accentue le jeu avec le stéréotype. Sur un plan pratique, elle facilite le passage d’un personnage à un autre.

Gisèle Bianchi, Août 2015

 

A PROPOS DE L’UTILISATION DE MASQUES

 

Le stéréotype au service de son contraire

 

Le mode de vie, la position sociale conditionnent indiscutablement l’individu : son attitude, son langage, son apparence physique. Mais peut-on considérer la personne sur ces bases sans glisser dans le préjugé ? Il est communément affirmé que, tous, nous portons un masque ; cela semble signifier que chacun dissimule sa nature profonde, ne laissant apparaître de lui-même qu’une image fabriquée. Mais cette image, ce « masque » n’est-il pas, au moins en partie, modelé par le regard des autres, comme une inévitable projection d’un à priori, sur laquelle chacun a peu de prise.

 

Sur scène, le masque pose chaque personnage comme un stéréotype : il donne à voir une apparence immédiatement associée à un type de caractère, à un vécu (âge, style de vie) à un état d’esprit dominant. J’ai voulu partir du principe que chaque personnage  porte sur son visage non pas sa nature profonde, mais la vision que les autres ont de lui. L’apparence, l’expression figée dans la matière peut s’avérer trompeuse, cacher une personnalité plus complexe qu’il n’y parait.

 

DEUX NIVEAUX DE JEU

 

L’histoire à proprement parler, traitée avec outrance à tous les niveaux (jeu d’acteur, costumes, masques)

 

Le (censé) « hors scène », le niveau « théâtre dans le théâtre », traité aussi dans la caricature et l’outrance. Ce niveau-là sera traité dans un prologue et un épilogue ; il pourra aussi faire de brèves apparitions à l’intérieur de la Farce, comme des accidents de parcours auxquels les comédiens feront face.

 

SÉANCES SCOLAIRES ET PROJET PÉDAGOGIQUE

Nous envisageons de chercher des partenariats, en vue de programmer des séances scolaires, en particulier pour les collégiens et lycéens. Parallèlement aux représentations, nous souhaitons proposer des rencontres, discussions, et des ateliers :

Autour du masque et de la commedia dell’arte,

Autour de l’écriture :

Parallèle avec les comédies de Molière et Labiche

A propos de la structure classique : division en actes et scène…

Jeux d’écriture, en rapport avec la pièce

  

Nous sommes à la disposition des équipes pédagogiques qui souhaiteraient élaborer avec nous des thèmes d’intervention.